L'Europe va disparaître

Les plus lucides diront même qu'elle a déjà disparu. Les symptômes sont multiples, et vont tous dans le même sens, et j'en cite quelques-uns sans souci de classement : implosion démographique, immigrations venant de pays sous-développés, obésité des jeunes, consommation de drogues, crétinisation des médias, idiotisation de nombreux intellectuels, acharnement thérapeutique qui détourne des ressources rares au profit d'une population non productive... L'Europe voit sa population diminuer chaque année, une tendance "lourde", disent les démographes, alors même que le reste du monde connaît une croissance explosive de sa démographie. L'Europe, en tant que civilisation, n'existe plus que dans les concerts de musique savante et dans les images des livres d'histoire. Elle n'est ni une puissance militaire ni une population dynamique, et l'idée de "puissance économique" est un leurre, car d'une part il s'agit d'une puissance de consommation et non de production, et ensuite une économie n'est une "puissance" que si les marchands sont capables de conserver leurs marchés, par la force militaire (il n'y a pas d'autre force en ce bas-monde). Et voilà, tout a une fin. L'Europe, c'est fini, ou presque. Les peuples colonisés s'en réjouissent, espérant qu'ils vont ainsi pouvoir prendre leur revanche. C'est méconnaître l'histoire, qui nous enseigne que toute fin de civilisation est suivie par un long Moyen Age. Moyen Age qui a déjà commencé en Afrique, dans quelques autres régions du monde, et dans le coeur même de nombreuses cités européennes. Retour du spirituel, développement de la violence physique, intolérance intellectuelle, destructions massives, il y a des coins de Paris ou de Londres ou de Bruxelles où l'on se croirait au Xème siècle, armes à feu et téléphones portables en plus. Allons, poursuivons notre analyse, au risque de faire hurler les fils "spirituels" (si on peut dire...) de Marx, de Sartre et de Staline. La cause du déclin et de la disparition annoncée d'un continent qui fut le centre civilisateur des cinq derniers siècles est, mécaniquement, d'ordre démographique. Les femmes européennes ont limité leur descendance. Je comprends parfaitement leurs motivations, et loin de moi l'idée de le leur reprocher, je ne suis pas un moraliste. Mais toute cause a des effets... Voici une "vérité" qui ne va pas plaire à tout le monde. Mais le rôle de la pensée est-il de plaire ?