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Jean C. Baudet

Sur la condition humaine

3 Août 2015 , Rédigé par jeanbaudet.over-blog.com Publié dans #Philosophie, #Physique

Sur la condition humaine

En 1687, l’Anglais Newton publie sa découverte de la gravitation universelle. C’est la première force identifiée dans le monde. Aujourd’hui, l’on connaît trois forces : l’attraction gravitationnelle, la force nucléaire (le Japonais Yukawa) et la force électrofaible (le Français Coulomb). La gravitation est amplement démontrée par l’expérience quotidienne de la chute et par les milliers d’observations des astronomes. La force nucléaire permet le fonctionnement des centrales nucléaires. Et la force électrofaible est la source des phénomènes électriques et magnétiques, et c’est la force qui maintient les atomes unis dans les molécules. L’on peut dire que la force nucléaire « crée » les atomes et que la force électrofaible « crée » les molécules, la force gravitationnelle agissant surtout sur les « grandes » accumulations de matière. C’est par l’effet de la force électrofaible que les molécules interagissent et se transforment, y compris dans les phénomènes vitaux et psychiques. Ainsi peut-on dire que les instincts animaux et ce qui en dérive chez l’homme (la peur, le désir, la compassion, l’intelligence, la conscience, l’espoir…) sont des conséquences des caractéristiques des trois forces cosmiques. Si la force électrofaible était véhiculée par des bosons avec des particularités légèrement différentes, l’Univers ne serait pas ce qu’il est (l’Être des philosophes aurait d’autres propriétés), et il n’y aurait peut-être pas dans ce monde différent d’entités capables de connaître et de comprendre. La conscience humaine et la souffrance qu’elle engendre dépend peut-être du spin ou de la masse du boson W ou du boson Z !

Que l’on appelle les trois forces naturelles les trois interactions du Modèle Standard de la Physique, ou la Sainte Trinité, ou les trois principes du Grand Manitou, ne change pas grand-chose aux déterminismes de la condition humaine. Parce qu’il « y a » des protons (force nucléaire) et parce que les protons attirent les électrons (force électrofaible), il y a des hommes qui souffrent, des hommes qui pensent et des hommes qui espèrent. Faut-il se réjouir ou se lamenter : la civilisation est la conséquence de la valse des fermions et des bosons. Non seulement « il y a quelque chose plutôt que rien », mais en outre ce qu’il y a découle mécaniquement de ce qu’il y eut.

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