Penser l'humanisme aujourd'hui (et demain)

L’humanité, au début de l’année 2010, comptait 6,84 milliards d’hommes et de femmes. En 1980, cette valeur était de 4,44. Une simple extrapolation montre qu’en 2040 – c’est-à-dire dans moins de trente ans – il y aura 9,6 milliards d’humains qui devront se partager les ressources qui resteront…

D’où les beaux discours sur le « vivre-ensemble », la solidarité, la mondialisation des valeurs culturelles, le propre de l’homme, la « culture monde » (Gilles Lipovetsky), le partage. Le « supplément d’âmes » sera de trois milliards, avec un estomac et une cervelle pour chaque personne…

Pour ceux qui n'aiment pas les chiffres et préfèrent les images : nous étions 4 dans un ascenseur il y a trente ans, nous sommes 7 aujourd'hui, nous serons 10 dans le même ascenseur dans trente ans. 

Comments

[Gisèle Toussaint]

Je suppose que "l'homme" trouvera une réponse adéquate à ce futur problème, du moins je l'espère, soyons optimistes...

[pis]

Refrain connu. Depuis Malthus, on répète à intervalles réguliers que plus de monde posera problème. Et on est toujours là. Et à tous ceux qui s'angoissent de ces chiffres, je dis "Messieurs, partez
les premiers". C'est toujours plus éthique que de pousser à des campagnes de stérilisation dans le tiers-monde pour faire baisser son inquiétude d'occidental (occident en pleine implosion
démographique). Mais oui, l'humanisme passera le cap du 10 milliardième. Vous pouvez passer le mot à Salman Rushdie qui s'est fendu d'une lettre à ce quidam), pour autant, et là je vous suis, qu'on
le débarrasse de la guimauve sur la mondialisation etc. L'humanisme, sans doute. La vraie question est surtout "quel homme" ?